C’est un fait, la pollution environnementale ne se limite plus à ce que nous pouvons entendre ou voir. Les rayonnements électromagnétiques, qui ont été multipliés par un billion depuis le milieu du XXe siècle, représentent la pollution environnementale d'origine humaine qui augmente le plus rapidement. La contribution actuelle ne concerne pas seulement l'oncologie, mais la santé en général.
Le lien entre les champs électromagnétiques (CEM) et les maladies
Les rayonnements électromagnétiques, tels qu'ils sont utilisés par un nombre ingérable de téléphones portables, de téléphones sans fil, d'appareils compatibles WiFi ou Bluetooth, de radars, de scanners de sécurité ou de compteurs intelligents, augmenteront massivement au cours des prochaines années, car de nouvelles technologies telles que la 5G ou l'internet des objets ("tout réseau") ajoutent notamment des millions d'autres émetteurs à haute fréquence autour de nous.
Bien que de plus en plus de preuves scientifiques portant sur de graves atteintes à l'environnement et à la santé soient mises en évidence, et que le sujet soit discuté de plus en plus intensément dans les cercles de profanes et d'experts, les valeurs limites et les réglementations relatives à l'exposition de la population sont toujours orientées sur des lignes directrices qui ont été élaborées dans les années 1990, dans l'idée que seuls les effets aigus de la chaleur pouvaient être dangereux. L’ORSAA (Oceania Radiofrequency Scientific Advisory Association), une organisation scientifique indépendante à but non lucratif, a constitué la plus grande base de données au monde d'études sur les rayonnements électromagnétiques évaluées par des pairs. Sur 2266 études, 68 % ont démontré des effets biologiques ou sanitaires significatifs. Et 89 % des 242 études expérimentales sur les CEM concernant le stress oxydatif ont montré des effets significatifs. Le poids de cette preuve réfute l'affirmation encore courante selon laquelle les niveaux acceptables actuels sont sûrs.
L'exposition à long terme aux micro-ondes favorise la croissance du cancer
Les effets potentiels sur la santé sont si divers qu’il n’est pas possible de tous les citer sans établir une liste exhaustive, mais prenons ceux qui sont les plus susceptibles d’affecter une personne quotidiennement.
Les micro-ondes, telles qu'elles sont utilisées pour les technologies de communication et de surveillance sans fil, ont le potentiel de favoriser la croissance des tumeurs. C'est notamment la conclusion pour laquelle seules les études épidémiologiques et expérimentales de grande qualité ont été prises en compte. En effet, les auteurs parlent de résultats alarmants et demandent que les autorités réglementaires prennent des mesures et reconsidèrent les limites.
L'exposition chronique à ces ondes a déjà été associée dans diverses études à une augmentation du stress oxydatif et des dommages à l'ADN, ainsi qu'à un risque de cancer. Il a également été démontré qu'une exposition aiguë non thermique peut modifier le métabolisme cérébral, l'activité électrique cérébrale et les réponses immunitaires systémiques. Les effets sur le Système Nerveux Central (SNC), notamment les troubles du développement du système nerveux et du comportement chez les enfants et le risque accru de certaines maladies neurodégénératives, semblent particulièrement préoccupants compte tenu de leur incidence toujours croissante.
Des effets affectant la faune et la flore
Des études de grande envergure sur les rongeurs réalisées au sein de laboratoire, confirment notamment les effets sur la santé in vivo, mais il existe d'autres preuves de dommages à la flore et à la faune. La mort mondiale des abeilles et d'autres insectes est peut-être la plus importante, ce qui est plausiblement lié à l'augmentation des CEM anthropiques. En outre, pour l'orientation et la communication, ils utilisent la magnéto-réception, qui peut être potentiellement perturbée par les CEM.
Jusqu'à présent, les interactions potentielles des CEM d'origine humaine avec les CEM naturels, tels que la résonance de Schumann, qui influence le temps et le climat, n'ont pas été suffisamment étudiées.
5G : un catalyseur d’ondes préoccupant
Un appel à la suspension temporaire de la mise sur le marché mondial de la technologie 5G avait été soumis à la Commission européenne par plus de 180 médecins et scientifiques de 35 pays. En reconnaissance du principe de précaution, ils ont demandé l'arrêt des "expériences" 5G en Europe jusqu'à ce que la sécurité ait été entièrement étudiée par des scientifiques indépendants de l'industrie. L'approbation a été accordée pratiquement à l'aveuglette, sans évaluation solide des effets potentiels sur les êtres humains et l'environnement.
Par ailleurs, 5G nécessitera une antenne dans les zones urbaines environ tous les 10 à 20 foyers, ce qui entraînera une augmentation spectaculaire de l'exposition forcée aux champs électromagnétiques de radiofréquences (RF) (RF-EMF) en l'ajoutant aux GSM, UMTS, LTE, 2G, 3G, 4G, WLAN, etc. Il a été prouvé que les RF-EMF sont nocifs pour les êtres humains et l'environnement. L'appel cite également l'Appel international des scientifiques sur les CEM, qui a été contresigné par 244 scientifiques qui ont eux-mêmes publié des recherches sur le sujet, évaluées par des pairs. Dans la pétition, ils demandent directement à l'OMS et à l'ONU d'agir immédiatement pour réduire la charge sur la population. La Société internationale des médecins pour l'environnement (ISDE) et ses organisations membres dans 27 pays ont également soutenu le moratoire, par exemple les Physicians for Social Responsibility (PSR) aux États-Unis.