La sclérose en plaques, notamment connu sous l’acronyme sep, dans le jargon médical, est une maladie qui a tendance à affecter les jeunes. Bien que la sclérose en plaques héréditaire n’existe pas, certains facteurs génétiques et environnementaux favorisent son apparition chez plusieurs individus d’une même famille. Étant auto-immune chronique, elle attaque le système nerveux central des personnes qui en sont touchées. L’élément cible de la sep est la myéline, qui est indispensable dans le bon fonctionnement des neurones. En effet, cette substance agit comme une gaine protectrice de la fibre nerveuse, ou le neurone. Son absence va alors rendre ce dernier vulnérable, ce qui favorise son dysfonctionnement. Cette maladie se manifeste par la poussée d’une substance blanchâtre dans la partie cervicale ou la moelle épinière. Selon la gravité de la maladie, le type de traitement à adopter sera différent. Concernant les traitements médicaux, trois catégories sont actuellement utilisées par les médecins sur les patients. Chaque traitement agit sur une facette de la maladie, et requiert des outils et de modes opératoires différents.
Le traitement des poussées
Les poussées sont les principales manifestations de la sep. Leur traitement n’est pas toujours indispensable, car, pour de nombreux patients, elles s’atténuent au fil du temps. La durée de cette atténuation peut varier d’un malade à un autre. Cependant, le traitement des poussées a été conçu spécialement pour réduire cette période d’atténuation au maximum. Pour ce faire, les corticostéroïdes sont admis aux malades afin de diminuer les inflammations. Cette administration peut se faire par voir orale ou intraveineuse, suivant le type de corticostéroïde prescrit. Ce traitement médicamenteux présente toutefois de nombreux effets secondaires. Ainsi, après l’administration des médicaments, le patient peut être sujet à des insomnies, des sauts d’humeur ou encore l’ostéoporose.
La plasmaphérèse figure aussi parmi les traitements des poussées. Elle consiste à échanger le plasma de la personne atteinte de la sclérose en plaques, en le remplaçant par de l’albumine. Cette option est adoptée, seulement, si le traitement par stéroïde n’a pas donné de résultats acceptables.
Les traitements de fond
Agissant sur la maladie, dans sa généralité, les traitements de fond ont pour but de rendre les poussées moins fréquentes, et ainsi freiner les facteurs qui permettent à la maladie d’évoluer. Ils peuvent alors être prescrits une fois que la personne est diagnostiquée atteinte d’une sep rémittente. Dans ce cas, le traitement est administré continuellement, même si aucun symptôme de la sep n’est ressenti.
Le traitement de fond est divisé en trois catégories, qui ont un seul et même but : freiner la détérioration de la myéline. Pour cela, l’activité du système immunitaire est restreinte autant que possible. Ainsi, les immunomodulateurs, ces substances qui ont montré leur efficacité contre les virus et la stimulation du système immunitaire sont les plus utilisés pour faire chuter la fréquence des poussées. Quant aux immunosuppresseurs, ils ne sont requis que pour traiter les formes les plus graves, ou celles qui ne répondent à aucun autre traitement. Les inhibiteurs sélectifs des molécules d’adhésion sont plus souvent utilisés pour soulager les cas rémittents en empêchant l’apparition des inflammations.
Les traitements symptomatiques
En plus de la gravité de la sclérose en plaques, vivre avec ses symptômes peut être un lourd poids à porter au quotidien. Avoir recours à des moyens de les atténuer est alors un luxe que les personnes atteintes veulent se procurer à tout prix. Chaque symptôme de la sep peut être soulagé par un traitement spécifique, qu’il s’agisse des douleurs, des divers troubles urinaires et musculaires. Ainsi, des médicaments, des exercices ou encore un changement du mode de vie peuvent être proposés. Dans certains pays, comme le Canada, la marijuana est même autorisée, dans le but de soulager quelques symptômes comme la douleur ou les spasmes.